Puis-je saisir les prud’hommes ?

Bonjour, Je vais quitter mon poste (après 13 ans d'ancienneté) notamment car je ne suis plus en accord avec les nouvelles directives de mon patron, à savoir le traitement des clients, des prestataires de services mais également des salariés. L'ambiance de travail est devenue détestable (pour info un licenciement sans motif réel vient d'être effectué et des ruptures conventionnelles sont actées ou en cours). Ma décision a été prise suite au refus de mon patron de m'accorder le télétravail alors que je le réclamais depuis 3 ou 4 ans et qu'il a été accordé cette année à bon nombre de mes collègues sauf à moi. Pour information, mon poste permet de télétravailler, ce qui m'a d'ailleurs été demandé pendant le confinement alors que nous étions en chômage partiel. Récemment, je me sens harcelée par un collègue de travail par le moyen de mails dénigrants mon travail et auxquels mon patron adhère. Ma question : je pensais démissionner tout simplement mais cela implique que je n'aurai aucune indemnité. Si je fais plutôt une prise d'acte de rupture de contrat, pensez-vous que les motifs évoqués si dessus seront suffisamment considérés comme "grave" pour que je puisse saisir les prud’hommes et reconsidérer ma prise d'acte en licenciement ? Merci Cdt

Question posée le : 21/10/2020

Madame, La prise d'acte nécessite des manquements suffisamment graves de la part de votre employeur empêchant la poursuite de la relation contractuelle. Le refus du télétravail doit être fondé sur une discrimination et le harcèlement de vos collègues acquiescé par votre employeur fondé par la démonstration de preuves. Sans ces éléments cruciaux il semble difficile de requalifier la prise d'acte en licenciement abusif. La rupture conventionnelle peut être par ailleurs explorée. Je reste à votre disposition pour plus d'informations. Cordialement

Me Bouhassira

Réponse du: 22/10/2020
Vous avez vous aussi une question ?

Recevez une réponse juridique en moins de 24h !