mon patron veut me faire signer une rupture conventionnelle pour me licencier

Bonjour mon patron veut me faire signer une rupture conventionnelle pour me licencier car je l'ai avisé que je fais l'objet d'une rétention de permis de conduire de 3 mois (05/11/2019). Je suis en arrêt maladie depuis le 14/11 mais il insisté alors qu'il prend des intérim sans permis. Je fais l'objet depuis qques mois de critiques injustifiées, on m'ignore pour me pousser vers la sortie. Je compte contester la rétention de permis mais ça change rien pour lui,.

Question posée le : 14/11/2019
É

Réponse de Équipe Ekie

Bonjour,

Nous vous remercions pour votre question.

Une rupture conventionnelle est une rupture amiable du contrat de travail. L'employeur a tout à fait la possibilité de la proposer à son salarié qui dispose lui, du droit de le refuser même sans aucun motif.

Dans un tel cas, l'employeur et le salarié devront négocier l'indemnité de rupture, qui peut être supérieure à l'indemnité de licenciement. Par ailleurs, ils peuvent également convenir de supprimer le préavis.

En droit français, le licenciement d'un salarié est strictement encadré. S'il est effectué sans cause réelle et sérieuse, en application des articles L. 1235-1 et L. 1235-2 du Code du travail, il sera possible pour le salarié concerné de demander des précisions concernant les motifs énoncés dans la lettre de licenciement.

Si le permis est nécessaire pour l'exécution du contrat de travail, le retrait du permis du salarié pendant l'exécution de son travail peut éventuellement justifier un licenciement. Cependant, si le salarié parvient à prouver que le retrait de son permis était injustifié, l'employeur ne disposera en principe, plus de fondement justifiant son licenciement.

En cas de contestation, les parties ont la possibilité de résoudre le litige à l'amiable. Ils pourront par exemple recourir à un médiateur conventionnel de leur choix ou au conciliateur de justice les aidant à régler un différend sans passer par le Conseil de Prud'Hommes (CPH), l'objectif étant pour eux de convenir à un accord sans recourir à une action en justice.

Si le différend persiste, le salarié concerné peut saisir le CPH compétent qui ordonnera à l'employeur le versement de dommages-intérêts à son profit afin de réparer le préjudice qu'il a subi du fait du licenciement non justifié ainsi que la réintégration du salarié en application de l'article L. 1235-3 du Code du travail, le cas échéant et sous réserve de preuves apportées par le salarié.

Il convient de soumettre l'ensemble des faits à un avocat qui dispose de l'expertise nécessaire en vue d'estimer l'opportunité d'un recours, le cas échéant. L'avocat apportera notamment une analyse au regard des décisions antérieures portant sur des faits similaires.

Pour plus d’information, n'hésitez pas à nous contacter au xx.xx.xx.xx.xx.

L'équipe d'Avostart.

Réponse du: 18/11/2019
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