Aide pour négocier les indemnités supra-légales

Polonaise 63 ans Ingénieur cartographe 29 ans de carrière dans la boîte Cadre à l'embouche Cadre supérieure après 17 ans Sous la dernière direction Au placcard pendant 12 ans et licenciée l'été dernier en 15 jours en été pour cause réelle cause sérieuse sans aucun avertisement écrit au préalable considère ce licenciement abusif et prémédité J'ai beson d'aide pour négocier les indemnités supra-légales pour récompenser mes pertes liés à carence PôleEmploi et chômage jusqu'à 67 mon âge retraite

Question posée le : 29/10/2019
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Réponse de Équipe Ekie

Bonjour,

Nous vous remercions pour votre question.

En droit français, le licenciement d'un salarié est strictement encadré. S'il est effectué sans cause réelle et sérieuse, en application des articles L. 1235-1 et L. 1235-2 du Code du travail, il sera possible pour le salarié concerné de demander des précisions concernant les motifs énoncés dans la lettre de licenciement.

En cas de contestation du bien-fondé du licenciement, le salarié a la possibilité de résoudre le litige à l'amiable. L'employeur et lui pourront par exemple recourir à un médiateur conventionnel de leur choix ou au conciliateur de justice les aidant à régler un différend sans passer par le Conseil de Prud'Hommes (CPH), l'objectif étant pour eux de convenir à un accord sans recourir à une action en justice.

Si le différend persiste, le salarié concerné peut saisir le CPH compétent qui ordonnera à l'employeur le versement de dommages-intérêts à son profit afin de réparer le préjudice qu'il a subi du fait du licenciement non justifié ainsi que la réintégration du salarié en application de l'article L. 1235-3 du Code du travail, le cas échéant et sous réserve de preuves apportées par le salarié.

Par ailleurs, sous réserves de preuves, la mise à l'écart d'un salarié peut, dans certains cas, constituer une forme de harcèlement moral.

Conformément aux articles L. 1152-1 et 1152-4 du Code du travail, "aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel" et "l'employeur prend toutes dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements de harcèlement moral".

Un salarié victime de harcèlement moral de la part de son employeur ou de ses collègues a la possibilité de déclencher une alerte auprès du CHSCT ou des représentants du personnel (le cas échéant) ou encore auprès de l'inspecteur du travail qui pourra constater le harcèlement et transmettre le dossier à la justice. Le salarié a également la possibilité de recourir à un médiateur qui aidera les parties à trouver une solution amiable à la situation.

Si le harcèlement moral persiste et qu'aucune solution amiable n'a été trouvée, le salarié peut également, sous réserve de preuves, saisir le Conseil des Prud'hommes, sous réserves d'apporter la preuve du harcèlement (par exemples, emails ou témoignages), afin d'obtenir une réparation du préjudice subi (par exemples, frais médicaux encourus du fait du harcèlement). Le recours peut également être effectué après la rupture du contrat de travail.

Parallèlement, le salarié peut également déposer une plainte et poursuivre le ou les auteurs du harcèlement moral devant le juge pénal afin de voir le ou les auteurs condamnés pénalement (sanction jusqu'à 2 ans et 30.000 euros d'amendes).

Dans tous les cas, il convient de soumettre l'ensemble des faits à un avocat qui dispose de l'expertise nécessaire en vue de déterminer l'opportunité d'un recours. L'avocat pourra également aider le salarié concerné à trouver des solutions alternatives (notamment en vue d'augmenter le montant de ses indemnités), le cas échéant.

Pour plus d'information, n'hésitez pas à nous contacter au xx.xx.xx.xx.xx.

L'équipe d'Avostart.

Réponse du: 31/10/2019
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