Accident de travail : je n'arrive pas à changer de poste

Voilà de retour d'un accident de travail, sachant que je suis toujours en soins en prolongation et repris mon poste. Un poste avec de grosses charges lourdes mouvement répétitif. J'ai demandé à mon employeur s'il était possible de changer de poste pour me soulager. Réponse de mon employeur : tant que tu n'as pas vu la médecine du travail on ne peut pas te changer de poste.Cela fait déjà 15 jours que j'ai repris mon poste et je n'ai toujours pas vu la médecine du travail. Quels sont mes recours

Question posée le : 17/12/2019
É

Réponse de Équipe Ekie

Bonjour,

Nous vous remercions pour votre question.

L'article L. 441-1 du Code de sécurité sociale dispose que "La victime d'un accident du travail doit, dans un délai déterminé, sauf le cas de force majeure, d'impossibilité absolue ou de motifs légitimes, en informer ou en faire informer l'employeur ou l'un de ses préposés."

Il doit faire constater l'accident par le médecin du travail. Conformément à l'article L. 441-6 du Code de sécurité sociale, "le praticien établit, en double exemplaire, un certificat indiquant l'état de la victime et les conséquences de l'accident ou les suites éventuelles, en particulier la durée probable de l'incapacité de travail, si les conséquences ne sont pas exactement connues. Il adresse directement un de ces certificats à la caisse primaire et remet le second à la victime."

Par conséquent, en cas d'accident du travail, le salarié concerné doit se faire examiner par un médecin qui déterminera les aménagements de poste nécessaires en vue de son rétablissement.

Il convient néanmoins de noter qu'indépendamment de l'accident de travail, "En vertu des articles L. 4121-1 à 2 et L. 4131-1 à 4 du Code du travail, l'employeur a l'obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, qui disposent eux, d'un droit d'alerte et de retrait de la mission estimée dangereuse pour sa santé. "

Par conséquent, si le salarié dispose de raisons légitimes pour penser qu'il est exposé à un danger grave et imminent, il dispose d'un droit d'alerte (notamment des supérieurs hiérarchiques ou des représentants du personnel ou inspecteur du travail) et de retrait (refus de mission).

Il convient, dans tous les cas, de soumettre l'ensemble des faits à un avocat qui dispose de l'expertise nécessaire en vue de déterminer l'opportunité d'un recours, le cas échéant.

Pour plus d'information, n'hésitez pas à nous contacter au xx.xx.xx.xx.xx.

L'équipe d'Avostart.

Réponse du: 19/12/2019
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