Situation de harcèlement moral d'un professeur

Bonsoir, je me permets d'exposer un peu plus longuement ma situation pour que vous jugiez si on est bien dans une situation de harcèlement moral sur mon lieu de travail. Je travaille dans le même collège depuis au moins 8 ans. La première année s'est très bien passée. A partir de la seconde, c'est là que les problèmes ont commencé. J'étais professeure principale et une élève est venue dire qu'elle était frappée par sa mère. Sa mère travaillait dans le même collège que moi et était amie avec la CPE. J'ai fait un signalement auprès de l'assistance sociale. Je ne sais pas si l'histoire de la petite était vraie mais à partir de là, les problèmes se sont enchaînés. Je vous en expose quelques uns : Il y a trois ans, pendant des mois, sur les bureaux de ma salle (à l'époque) était écrit "X la pute", ces événements ont été suivis d'une agression en sortant le soir du collège. Dans la même soirée, j'ai reçu un mail anonyme qui relatait cette agression et me menaçait de viol. J'ai prévenu le collège, le seul conseil donné était de changer de tenue. J'ai été porté plainte seule. Trois jours plus tard, j'avais une sortie scolaire l'après-midi. Mon accompagnatrice a appris le matin qu'elle n'était plus autorisée à y aller. Les inscriptions "X, la pute" continuaient d'être écrites. Un élève de 3e m'a dit lors d'un cours "je te mets un taquet à la sortie trou du cul", quand j'ai parlé de mon désir de porter plainte, on m'a répondu de faire ce que j'avais à faire. J'ai de nouveau porté plainte seule. Suite à cette plainte, j'ai pu obtenir un conseil de discipline. Un professeur m'a fait culpabiliser en me disant que je gâchais l'avenir de cet élève. J'avais proposé un atelier école ouverte. Les personnes qui s'occupent de l'organisation jugeant qu'il n'y avait pas assez d'élèves, ont décidé de l'annuler sans m'en avertir. C'est un collègue, mis au courant, qui me l'a dit. Quand j'avais des 3e, l'équipe d'histoire géographie faisait des réunions spécifiques (sujets du brevet, travail sur les compétences, préparation de la correction du DNB) sans m'en avertir ou à des heures qui n'étaient pas possibles pour moi. Quand, j'ai demandé pour une heure une modification d'emploi du temps pour pouvoir y participer ceci fut refusé. Une fois, j'ai essayé de "m'incruster" à l'une de ses réunions je fus totalement ignorée. Avant, à la cantine, on me laissait manger seule. Maintenant, je n'y mange plus. Propriétaire à Noailles (quartier 'populaire' de Marseille), j'ai été accusée de chasser les pauvres. Lorsque j'avais une salle (salle 211), un lundi matin un professeur et un agent ont jeté les affaires de mon armoire sans m'en avertir. Du jour au lendemain, j'ai perdu mon poste de professeure principale. Il y a deux an, j'ai été arrêté cinq mois pour burn out, je n'en pouvais plus. Dans la cour, j'avais failli recevoir un ballon par un surveillant. J'ai vu l'adjointe pour lui dire le problème, elle m'a répondu qu'elle ne voyait pas le problème. J'ai envoyé un mail à elle et le principal. Je n'ai jamais eu de réponse. Trois semaines auparavant, j'ai eu mon entretien de carrière par mon inspecteur. Un professeur s'est permis de prendre un de mes élèves en plein durant mon inspection. J'en ai parlé avec lui, il n'a jamais voulu reconnaître les faits, alors qu'il le faisait devant les autres professeurs (il a convoqué un élève qui se serait ""masturbé' durant son cours). Durant cette inspection, je n'ai rien dit quand je n'ai pas eu les points concernant mon implication dans le collège alors qu'on m'avait retiré mes anciennes fonctions de prof principales .... Lors de mes deux dernières absences (maladie de mon père puis son décès), les élèves n'ont pas été prévenus de mon retour : je me suis retrouvée sans élève ou avec des morceaux de classe. En octobre 2020, j'ai reçu deux convocations par le principal sachant que mon père est décédé le 5 septembre. Dans la seconde, il m'accusé d'avoir mis un 0/5 à un élève sous prétexte qu'il n'avait pas son classeur. J'ai mis cette note parce que l'élève n'avait pas appris. Jamais j'aurais mis un zéro pour une absence de matériel. Suite à cette nouvelle convocation, j'ai fait une tentative de suicide. Par ailleurs, la direction était déjà au courant que je pouvais être 'fragile', suite à un entretien, j'avais dit que j'avais déjà fait une tentative de suicide. Je sais que ceci peut paraître pas grand chose, mais c'est tout le temps, et j'essaie d'anticiper les choses. Il y aurait plein d'autres petits faits à raconter. J'hésite à porter une action en justice contre mon principal. C'est lui le chef de direction, il est au courant des faits et les laisse faire, voire y participe. Ce n'est pas de l'argent que je veux, je veux juste qu'une autorité (autre que le rectorat) lui signale que son comportement est préjudiciable et dangereux. Je vous remercie pour m'avoir lu, Bien cordialement,

Question posée le : 11/01/2021

Madame,

Merci de nous revenir avec ces éléments. Ces derniers peuvent en effet nous aider à tenter de qualifier l'infraction que représente l'harcèlement moral.

Juridiquement, le harcèlement moral est décrit comme "Le fait de harceler autrui par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende" selon le Code pénal.

Les faits exposés, menant à des conséquences dramatiques, peuvent permettre de qualifier le délit d'harcèlement moral.

Notre équipe d'avocats en droit pénal peut vous accompagner pour effectuer vos démarches, Nous nous tenons à votre entière disposition,

Réponse du: 12/01/2021
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